Mylokaphéphilie

Le mot « Mylokaphéphilie » est le mot désignant les collectionneurs de moulins à café.

J’ai eu l’honneur d’inventer ce mot en partenariat avec la commission du dictionnaire de l’Académie Française. Je vous présente ici la manière dont ce mot a été créé et est venu remplacer l’ancien terme (molafabophilie)…

Origine du mot « Mylokaphéphilie ».

La mylokaphéphilie est l’art de collectionner les moulins à café. Le collectionneur de moulins à café est donc un mylokaphéphile.

Histoire

Jusqu’en 2011 le collectionneur de moulins à café était communément appelé :

Molafabophile

Ce terme provenant des racines suivantes :

Mola (latin) = moudre

Faba (latin) = fève

Phile (grec ancien) = qui aime (amitié)

Donc : celui qui aime les objets servant à moudre les fèves.

Même si le fruit du caféier est parfois appelé une ‘fève’, la fève est (avant tout) un légume sec (une légumineuse), alors que le grain de café est une cerise !… Plus précisément une cerise de café.

Il existe d’autres fèves bien connues : en effet, les fèves de cacao sont les graines du cacaoyer, qui sont utilisées pour la fabrication du chocolat.

D’autre part, n’oublions pas qu’il existe des moulins à chocolat (à fèves de cacao) ; le terme ‘molafabophile’ ne permettait donc pas de définir précisément des collectionneurs de moulins à café.

Il semblait donc nécessaire de définir un mot plus ‘spécifique’ …

Étymologie de mylokaphéphile

Ce mot est composé exclusivement de racines Grecques :

Mylo (grec ancien) = moudre

Kaphe (καφές grec moderne) = café

Phile (grec ancien) = qui aime (amitié)

Donc : celui qui aime les objets permettant de moudre le café

Explications de ce choix …

La 1ère recommandation de l’Académie Française est d’éviter de mélanger des racines grecques et des racines latines dans un même mot.

Or, nous utilisons couramment -phile/philie du grec philein (‘aimer’) pour désigner un collectionneur ou un spécialiste ou tout simplement celui qui ‘apprécie’ ou qui est ‘attiré’ (par exemples : cartophile, discophile, cinéphile, francophile, hydrophile, luminophile, …)

Donc si nous souhaitons utiliser le suffixe ‘-phile’, nous devons composer le mot uniquement avec des racines grecques. Dans le cas du mot ‘molafabophile’, nous avons ‘fabo (fève) qui est d’origine latine …

En ce qui concerne le préfixe permettant d’indiquer la notion de moulin, au même titre que la notion de l’action de ‘moudre’, le terme grec ‘mylos’ s’impose de lui même.

Par contre, il demeurait un problème pour intégrer la notion de ‘café’. En effet, dans l’antiquité, le café n’existait pas en Grèce et il n’existait donc pas de mot pour le désigner…

La seconde recommandation de l’Académie Française est la préférence, si nécessaire, de mélanger du grec moderne avec du grec ancien (et toujours de continuer à éviter le mélange latin/grec).

… d’où l’utilisation du terme ‘Kaphe’ (café en grec moderne).

Ainsi de Molafabophile le collectionneur de moulins à café est devenu un Mylokaphéphile.

NB : vous pouvez aussi retrouver ces informations sur les sites suivants :

Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mylokaphephilie

Et aussi : http://mylokaphephilie.com/

(Site annexe de l’AICMC : Association Internationale des Collectionneurs de moulin à Café : https://aicmc.fr/ )

Et aussi sur différents articles présentant des de collectionneurs, par exemple :

https://www.laprovence.com/article/edition-arles/3923949/deux-novais-cultivent-la-passion-des-moulins-a-cafe.html